La méthode expérimentale implique la manipulation de variables pour établir des relations de cause à effet. Les principales caractéristiques sont les méthodes contrôlées et la répartition aléatoire des participants entre les groupes contrôlés et les groupes expérimentaux.
Qu’est-ce qu’une expérience ?
Une expérience est une investigation au cours de laquelle une hypothèse est testée scientifiquement. Une variable indépendante (la cause) est manipulée dans une expérience et la variable dépendante (l’effet) est mesurée ; toutes les variables étrangères sont contrôlées.
L’avantage est que les expériences doivent être objectives. Les points de vue et les opinions du chercheur ne doivent pas affecter les résultats d’une étude. C’est une bonne chose, car cela rend les données plus valables et moins biaisées.
Types d’expériences
Il existe trois types d’expériences que vous devez connaître :
1. Expérience en laboratoire
Une expérience de laboratoire en psychologie est une méthode de recherche dans laquelle l’expérimentateur manipule une ou plusieurs variables indépendantes et mesure les effets sur la variable dépendante dans des conditions contrôlées.
Une expérience de laboratoire est menée dans des conditions très contrôlées (pas nécessairement dans un laboratoire) où des mesures précises sont possibles.
Le chercheur utilise une procédure standardisée pour déterminer où l’expérience aura lieu, à quel moment, avec quels participants et dans quelles circonstances.
Les participants sont répartis au hasard dans chaque groupe de variables indépendantes.
L’expérience de Milgram sur l’obéissance ou l’étude de Loftus et Palmer sur les accidents de voiture en sont des exemples.
- Point fort: Il est plus facile de reproduire (c’est-à-dire de copier) une expérience de laboratoire. En effet, une procédure standardisée est utilisée.
- Point fort : Elles permettent un contrôle précis des variables étrangères et indépendantes. Cela permet d’établir une relation de cause à effet.
- Limite: L’artificialité du cadre peut produire un comportement non naturel qui ne reflète pas la vie réelle, c’est-à-dire une faible validité écologique. Cela signifie qu’il ne serait pas possible de généraliser les résultats dans un contexte réel.
- Limitation: Les caractéristiques de la demande ou les effets de l’expérimentateur peuvent fausser les résultats et devenir des variables confusionnelles.
2. Expérience sur le terrain
Une expérience de terrain est une méthode de recherche en psychologie qui se déroule dans un environnement naturel et réel. Elle est similaire à une expérience de laboratoire en ce sens que l’expérimentateur manipule une ou plusieurs variables indépendantes et mesure les effets sur la variable dépendante.
Cependant, dans une expérience de terrain, les participants ne savent pas qu’ils sont étudiés et l’expérimentateur a moins de contrôle sur les variables externes.
Les expériences de terrain sont souvent utilisées pour étudier des phénomènes sociaux tels que l’altruisme, l’obéissance et la persuasion. Elles sont également utilisées pour tester l’efficacité des interventions dans des contextes réels, comme les programmes éducatifs et les campagnes de santé publique.
L’étude hospitalière de Holfing sur l’obéissance en est un exemple.
- Point fort: le comportement dans une expérience de terrain est plus susceptible de refléter la vie réelle en raison de son cadre naturel, c’est-à-dire que la validité écologique est plus élevée que celle d’une expérience en laboratoire.
- Point fort : Les caractéristiques de la demande sont moins susceptibles d’affecter les résultats, car les participants peuvent ne pas savoir qu’ils font l’objet d’une étude. C’est le cas lorsque l’étude est secrète.
- Limite: Il y a moins de contrôle sur les variables extérieures qui pourraient fausser les résultats. Il est donc difficile pour un autre chercheur de reproduire l’étude à l’identique.
3. Expérience naturelle
Une expérience naturelle en psychologie est une méthode de recherche dans laquelle l’expérimentateur observe les effets d’un événement ou d’une situation naturelle sur la variable dépendante sans manipuler aucune variable.
Les expériences naturelles sont menées dans l’environnement quotidien (c’est-à-dire dans la vie réelle) des participants, mais l’expérimentateur n’a aucun contrôle sur la variable indépendante telle qu’elle se produit naturellement dans la vie réelle.
Les expériences naturelles sont souvent utilisées pour étudier des phénomènes psychologiques qu’il serait difficile ou contraire à l’éthique d’étudier en laboratoire, tels que les effets des catastrophes naturelles, des changements politiques ou des mouvements sociaux.
Par exemple, la recherche sur l’attachement de Hodges et Tizard (1989) a comparé le développement à long terme d’enfants qui ont été adoptés, placés ou rendus à leur mère avec un groupe témoin d’enfants qui ont passé toute leur vie dans leur famille biologique.
Voici un exemple fictif d’expérience naturelle en psychologie :
Les chercheurs pourraient comparer les taux de réussite scolaire des élèves nés avant et après un changement politique majeur qui a augmenté le financement de l’éducation. Dans ce cas, la variable indépendante est le moment du changement de politique et la variable dépendante est la réussite scolaire. Les chercheurs ne pourraient pas manipuler la variable indépendante, mais ils pourraient observer ses effets sur la variable dépendante.
- Point fort: le comportement dans une expérience naturelle est plus susceptible de refléter la vie réelle en raison de son cadre naturel, c’est-à-dire que la validité écologique est très élevée.
- Point fort : Les caractéristiques de la demande sont moins susceptibles d’affecter les résultats, car les participants peuvent ne pas savoir qu’ils font l’objet d’une étude.
- Point fort: Elle peut être utilisée dans des situations où il serait éthiquement inacceptable de manipuler la variable indépendante, par exemple dans le cadre d’une recherche sur le stress.
- Limite: Elles peuvent être plus coûteuses et prendre plus de temps que les expériences en laboratoire.
- Limite: Il n’y a pas de contrôle sur les variables extérieures qui pourraient fausser les résultats. Il est donc difficile pour un autre chercheur de reproduire l’étude à l’identique.
Validité écologique
La mesure dans laquelle une enquête représente des expériences de la vie réelle.
Effets de l’expérimentateur
Il s’agit des façons dont l’expérimentateur peut accidentellement influencer le participant par son apparence ou son comportement.
Caractéristiques de la demande
Les indices d’une expérience amènent les participants à penser qu’ils savent ce que le chercheur recherche (par exemple, le langage corporel de l’expérimentateur).
Variable indépendante (VI)
La variable que l’expérimentateur manipule (c’est-à-dire qu’il modifie) est supposée avoir un effet direct sur la variable dépendante.
Variable dépendante (DV)
Variable mesurée par l’expérimentateur. Il s’agit de l’issue (c’est-à-dire du résultat) d’une étude.
Variables étrangères (VE)
Toutes les variables qui ne sont pas des variables indépendantes mais qui peuvent affecter les résultats (DV) de l’expérience. Les VE doivent être contrôlées dans la mesure du possible.
Variables de confusion
Variable(s) ayant affecté les résultats (DV), en dehors de la VI. Une variable confusionnelle peut être une variable étrangère qui n’a pas été contrôlée.
Allocation aléatoire
L’attribution aléatoire des participants aux conditions des variables indépendantes signifie que tous les participants doivent avoir une chance égale de participer à chaque condition.
Le principe de l’allocation aléatoire est d’éviter les biais dans la manière dont l’expérience est menée et de limiter les effets des variables des participants.
Effets de l’ordre
Changements dans les performances des participants dus au fait qu’ils répètent plus d’une fois le même test ou un test similaire. Voici quelques exemples d’effets d’ordre :
(i) l’effet de la pratique : une amélioration de la performance dans une tâche en raison de la répétition, par exemple, en raison de la familiarité avec la tâche ;
(ii) l’effet de fatigue : une diminution de la performance d’une tâche due à la répétition, par exemple en raison de l’ennui ou de la fatigue.