TDAH et surcharge sensorielle chez les adultes : Gérer la surstimulation

Psychologista
9 Nov, 2023

La surstimulation du TDAH est un état d’excitation sensorielle, cognitive ou émotionnelle accru. Elle peut se produire lorsqu’une personne est submergée par des stimuli environnementaux provenant de son environnement ou par des données internes (Sikström & Söderlund, 2007).

L’incapacité à filtrer, traiter et contrôler efficacement cet afflux d’informations sensorielles et cognitives peut engendrer des difficultés.

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Signes de surstimulation dans le TDAH

La surstimulation dans le TDAH peut se manifester par plusieurs réactions émotionnelles et comportementales. Voici quelques-uns des signes les plus courants :

  • Sensibilité sensorielle et émotionnelle, par exemple réactions fortes aux bruits forts, aux lumières vives, ou réactions intenses aux critiques et aux réactions négatives.
  • Anxiété et stress, par exemple dans des situations sociales spécifiques, dans des environnements encombrés ou lors de discussions plus difficiles.
  • L’agitationet l’impulsivité, c’est-à-dire la tendance à s’agiter et à réagir rapidement sans réfléchir.
  • Descrises émotionnelles, par exemple des crises de larmes intenses, des cris ou même de la surexcitation.
  • Surcharge cognitive et sentiment d’incapacité à faire face, par exemple, sentiment d’être débordé, incapacité à se concentrer ou à accomplir des tâches, augmentation du stress et sentiment d’effroi.
  • Fatigue et épuisement physique et émotionnel général, par exemple, sentiment d’épuisement, tendance à la fermeture et fatigue mentale et physique générale.
  • Difficultés detraitement de l’information, par exemple difficulté à changer de tâche, à absorber l’information ou à rester concentré sur le sujet.

À quoi ressemble la surstimulation du TDAH ?

Toby Shaw, dans son TedTalk intitulé « Le TDAH vu de l’intérieur », décrit la sensation de surstimulation du TDAH comme suit :

« Imaginez une grande ville et je veux que vous l’imaginiez à l’intersection. Il y a tout ce qui se passe : des bus, des voitures, des gens qui parlent, des bruits, tout ce qui se passe, et c’est écrasant. Je veux que vous imaginiez ce sentiment de confusion et que vous le viviez au quotidien ».

Comme nous pouvons le constater, la surstimulation du TDAH peut s’avérer extrêmement accablante et désorientante. Examinons plus en détail quelques-unes de ces sensations les plus courantes :

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Agitation

Une agitation intense et persistante peut être un symptôme de surstimulation du TDAH (Weyandt, 2003). C’est comme une démangeaison qui ne disparaît pas ou une quantité irrationnelle d’énergie interne.

Vous pourriez être tenté de vous agiter, de tapoter du bout des doigts ou de bouger beaucoup.

Votre corps peut sembler exiger un mouvement, même s’il s’agit d’une chose simple comme se déplacer dans votre siège, et rester immobile lorsque vous êtes assis peut vous sembler extrêmement difficile.

Lorsque vous êtes dans un scénario qui exige du sang-froid et de la concentration, cette agitation peut être particulièrement aggravante, car elle peut vous faire sentir à la limite, à la fois physiquement et mentalement.

Inconfort extrême

Un inconfort extrême peut survenir lorsque vous êtes submergé de données sensorielles en même temps (Ramsay, 2016).

La surstimulation peut vous rendre plus sensible à votre environnement et faire en sorte que des sensations normales vous paraissent trop fortes. Par exemple, les lumières, les bruits et les textures peuvent sembler trop forts.

Cet inconfort intense peut se manifester comme si vos sens étaient en surrégime et que vous ne trouviez pas de soulagement, associé à une difficulté à vous sentir en paix, par exemple si tout ce qui vous entoure semble être réglé à un volume désagréable.

La panique

Lorsque vous êtes surstimulé, vous pouvez vous sentir paniqué et avoir l’impression que la réaction de lutte ou de fuite de votre corps a été activée. C’est un peu comme si vous vous trouviez dans un espace bondé où le niveau de bruit atteint des sommets et que vous vouliez immédiatement partir.

Les symptômes physiques et émotionnels de cette anxiété sont très possibles, par exemple une accélération du rythme cardiaque et des difficultés à respirer.

Des sentiments de catastrophe imminente ou un sentiment omniprésent d’être émotionnellement submergé peuvent également se manifester. Cette réaction de panique intense peut empêcher de penser ou de raisonner clairement, ce qui exacerbe encore le sentiment d’être submergé.

Dans certains cas, ces symptômes peuvent même évoluer vers un trouble panique (Krone & Newcorn, 2015).

Épuisement physique et mental

La surstimulation peut paradoxalement vous donner l’impression d’être à la fois plein d’énergie et complètement fatigué. Vous pouvez vous sentir épuisé par l’effort que font votre corps et votre cerveau pour traiter le flot de sensations.

Même si vous n’avez pas bougé physiquement, vous pouvez avoir l’impression de courir un marathon dans votre tête. Cette fatigue n’affecte pas seulement le corps physique, mais aussi l’esprit, le cœur et l’âme.

Vous pouvez remarquer que vous n’êtes plus capable de vous concentrer ou de participer à des activités, ce qui vous donne l’impression d’être mentalement fatigué. Vous pouvez également avoir l’impression d’avoir épuisé vos capacités cognitives en essayant de traiter les stimuli de votre environnement.

l’une des clés qui se cache toujours derrière le fait d’être débordé est que j’en fais trop. Et ce malgré le fait que, même lorsque j’ai trop à faire, j’ai toujours l’impression que je devrais en faire plus, que je pourrais faire quelques choses de plus, et alors, eh bien, j’essaierais probablement encore d’en faire un peu plus

William Curb, animateur du podcast « Hacking Your ADHD »

Maux de tête

Les tensions liées à la surstimulation entraînent souvent des maux de tête (Salem, 2018). Cet inconfort peut être aggravé par l’interaction d’une surcharge sensorielle, d’émotions exacerbées et de l’agitation du corps.

Ces maux de tête peuvent se manifester de diverses manières, mais en général, ils sont soit sévères, soit sourds et le plus souvent chroniques.

Ils sont généralement localisés sur le front ou concentrés autour des tempes.

Ces maux de tête sont souvent le reflet direct de votre niveau actuel de surstimulation en termes de gravité, donc plus vous êtes surstimulé, plus les maux de tête sont graves.

Surtensions et chutes d’énergie

Les pics et les chutes d’énergie dus à la surstimulation du TDAH peuvent ressembler à des montagnes russes avec des montées et des descentes rapides. Au début, votre énergie peut monter en flèche car votre cerveau tente de traiter tout ce qui se passe autour de vous.

Mais au fil du temps, cette poussée d’énergie peut entraîner une fatigue physique et mentale, vous laissant épuisé et vidé.

Cette fluctuation à la hausse et à la baisse des niveaux d’énergie peut se produire au niveau quotidien et/ou hebdomadaire.

Elles peuvent également dépendre de la situation, par exemple, elles sont moins susceptibles de se produire à l’intérieur de la maison ou dans l’espace de sécurité d’une personne qu’à l’extérieur, où les risques de surstimulation sont plus élevés.

Qu’est-ce que l’effondrement et la fermeture ?

Les fusions et les fermetures peuvent être définies comme des réactions émotionnelles et comportementales intenses que les personnes atteintes de TDAH peuvent éprouver.

Ils se manifestent généralement lorsqu’ils sont submergés par des stimuli sensoriels, cognitifs ou émotionnels (Mayes, Calhoun, Mayes & Molitoris, 2012).

Les effondrements sont des explosions émotionnelles extrêmes qui peuvent inclure des cris, des sanglots, des objets cassés et qui combinent souvent des actions physiques avec des sentiments intenses et inconfortables tels que la colère, la frustration, la tristesse ou la panique.

Ainsi, lorsqu’une personne subit une surcharge sensorielle ou émotionnelle trop importante pour être supportée, un effondrement se produit.

La fermeture est un désengagement des interactions et des stimuli externes. Un shutdown peut amener une personne à se retirer et à sembler distante de son environnement (Spaeth, 2022).

Il s’agit d’une stratégie d’adaptation visant à contrôler la surstimulation et à donner à la personne une « pause » par rapport à ce qui se passe autour d’elle.

Quelles sont les causes de la surstimulation dans le TDAH ?

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La surstimulation dans le TDAH peut non seulement entraîner plusieurs difficultés mentales et physiques, mais aussi s’infiltrer dans d’autres domaines de la vie d’une personne. Examinons plus en détail certains des domaines les plus fréquents de manifestation et d’impact.

L’hypersensibilité

Une personne atteinte de TDAH peut présenter une sensibilité accrue aux stimuli environnementaux (Panagiotidi, Overton & Stafford, 2018).

Par conséquent, les intrants sensoriels courants tels que la lumière, le son, le toucher, l’odorat, le goût et même les interactions sociales peuvent être ressentis comme amplifiés ou écrasants.

Alors que le cerveau tente d’analyser et de filtrer ces données entrantes, la surstimulation peut directement entraîner une hypersensibilité. Par exemple, une personne souffrant de TDAH peut être surstimulée par une situation légèrement bruyante que d’autres trouveront tolérable.

Dysfonctionnement exécutif

Les fonctions exécutives, qui comprennent des capacités telles que la mémoire de travail, la prise de décision et la gestion de l’attention, peuvent fonctionner différemment dans le TDAH (Barkley, 1997).

Par exemple, il peut être plus difficile de gérer plusieurs tâches en même temps, d’éliminer les informations sans importance et de rester concentré lorsque ces capacités sont altérées.

Par conséquent, les situations où plusieurs tâches ou données doivent être équilibrées peuvent rapidement entraîner une surcharge cognitive et une surstimulation. Par exemple, une personne souffrant d’un dysfonctionnement exécutif peut éprouver des difficultés à suivre des instructions dans un environnement animé.

Caren Magill, coach en TDAH, explique que la « cécité temporelle » est un dysfonctionnement exécutif chez les personnes atteintes de TDAH. Cela peut se traduire par le fait d’être toujours en retard ou de ne pas remarquer le passage du temps, ce qui peut conduire à la précipitation.

lorsque vous vous précipitez, vous ne faites pas vraiment attention à ce que vous faites, vous avez tendance à faire plus d’erreurs, vous perdez des choses, vous dites des choses que vous ne pensez pas ou vous acceptez des choses que vous ne devriez pas, et vous vous sentez généralement surstimulé… Donc, si quelque chose s’ajoute à cela, il est plus que probable que vous atteindrez votre seuil très rapidement »

Caren Magill, coach TDAH

Dysrégulation émotionnelle

La dysrégulation émotionnelle se réfère à la difficulté de gérer et de répondre de manière appropriée aux expériences émotionnelles, ce qui conduit souvent à des réactions extrêmes.

Dans le TDAH, la dysrégulation émotionnelle peut résulter de déséquilibres dans les neurotransmetteurs, tels que la dopamine, qui est impliquée dans les voies de régulation de la récompense et de l’attention (Blum et al., 2008).

Certains déficits de la fonction exécutive peuvent également être présents en association avec le TDAH (Brown, 2009), ce qui affecte alors le contrôle des impulsions et la régulation émotionnelle.

Ces différences neurologiques peuvent rendre difficile la modulation des réponses émotionnelles, entraînant ainsi des réactions qui peuvent sembler disproportionnées ou inappropriées.

La dysrégulation émotionnelle implique fréquemment des émotions fortes et imprévisibles (Shaw, Stringaris, Nigg & Leibenluft, 2014).

Même des situations peu stressantes peuvent entraîner des réactions émotionnelles puissantes lorsque les sentiments sont élevés. La surstimulation peut donc survenir rapidement en raison de cette intensité et des problèmes de régulation émotionnelle.

Par exemple, une personne qui a des difficultés dans ce domaine peut avoir une réaction émotionnelle excessive lorsqu’elle reçoit une critique constructive qui pourrait être gérable pour d’autres, ce qui peut conduire à une surstimulation.

Complexité des tâches

Les tâches complexes nécessitant une planification et une prise de décision minutieuses peuvent s’avérer trop lourdes pour les personnes atteintes de TDAH.

Leurs ressources cognitives étant soumises à une pression plus forte à mesure que la complexité des tâches augmente, cette surstimulation peut accroître la sensibilité et la sensibilité émotionnelle, ce qui peut conduire à une surstimulation.

Cette susceptibilité peut également être accrue par l’épuisement cognitif provoqué par la réalisation d’activités stimulantes dans des circonstances difficiles.

nous avons tendance à en faire trop parce que nous ne pensons pas au temps que cela va prendre. Nous acceptons donc d’en faire trop, nous voulons en faire trop, et cela nous conduit à un état d’accablement

Caren Magill, coach TDAH

Comment faire face à la surstimulation du TDAH

La surstimulation du TDAH peut avoir un impact sur plusieurs aspects de la vie. Savoir comment gérer les symptômes peut donc avoir un effet positif sur la vie quotidienne et les relations interpersonnelles.

Examinons quelques moyens que vous pouvez mettre en œuvre et, espérons-le, mieux gérer les défis liés à la surstimulation :

Identifier les déclencheurs

La première étape de la gestion de la surstimulation liée au TDAH consiste à identifier les déclencheurs précis qui entraînent ces situations difficiles.

Vous pouvez commencer par examiner les circonstances, l’environnement et/ou les activités qui entraînent fréquemment une surstimulation.

Il peut s’agir de circonstances sociales, de lieux très fréquentés, d’environnements bruyants, d’activités multitâches ou d’autres facteurs. Ce faisant, vous pouvez commencer à gérer ces déclencheurs de manière proactive, car vous en êtes mieux conscient.

Maîtriser les déclencheurs

Une fois que vous avez déterminé les éléments déclencheurs, essayez de les éviter progressivement chaque fois que vous le pouvez. Par exemple, vous pourriez modifier votre routine ou votre environnement si nécessaire.

En outre, vous pouvez envisager de porter un casque anti-bruit ou de choisir des endroits plus calmes, par exemple, si des situations bruyantes vous déclenchent. Vous pouvez réduire le risque de surstimulation en prenant des précautions pour limiter l’exposition aux déclencheurs.

Horaires de sommeil

Il est essentiel de respecter un horaire de sommeil régulier si vous voulez contrôler la surstimulation. Le cerveau a besoin de sommeil pour récupérer et pour contrôler la façon dont les sens sont traités. Un manque de sommeil peut avoir des conséquences négatives sur ces deux fonctions exécutives (Gruber et al., 2011).

C’est pourquoi il est prioritaire de dormir suffisamment chaque nuit et d’établir un bon rituel nocturne qui favorise la détente et un sommeil réparateur. Par exemple, un masque de sommeil, l’écoute d’un bruit blanc, la mise en veille du téléphone, etc.

En conséquence, la capacité de votre esprit détendu à traiter les informations sensorielles sans être submergé commencera lentement à s’améliorer.

Développez une routine

L’instauration d’une routine peut aider à structurer les activités, à les contrôler et à créer un sentiment de cohérence.

Vous pouvez commencer par rédiger un programme, quotidien ou hebdomadaire, et noter les activités auxquelles vous vous livrez fréquemment. Utilisez cet espace pour bloquer du temps pour les objectifs que vous souhaitez atteindre et assurez-vous de laisser du temps pour les pauses.

Il peut être utile d’ajouter des périodes tampons pour que votre routine reste souple et flexible. En incorporant cette routine, vous pouvez commencer à mieux gérer les stimulations sensorielles et générer un sentiment de contrôle sur les déclencheurs environnementaux.

Tara McGillicuddy, coach en TDAH, explique que lorsqu’elle travaille avec des personnes, elle leur rappelle de « se concentrer sur la seule chose sur laquelle ils travaillent… de la diviser en étapes réalisables » Elle ajoute : « Si vous êtes débordé, créez une structure dans votre vie »

Identifier les espaces sécurisés

Il est essentiel de s’assurer que l’on dispose d’un espace calme, privé et accessible où se réfugier en cas de surstimulation. Vous pouvez donc commencer à identifier des espaces sûrs dans les endroits que vous fréquentez le plus.

Il peut s’agir, par exemple, d’une pièce de votre maison où vous vous sentez détendu ou d’un coin tranquille au bureau où vous pouvez vous retirer et décompresser.

N’hésitez pas à ajouter à cet environnement des éléments qui vous aident à vous calmer, tels que des objets de vos couleurs, textures ou parfums préférés. Vous pouvez garder ce genre d’objets avec vous en déplacement pour créer des espaces sécurisés mobiles lorsque vous êtes dans la communauté et loin de l’espace sécurisé le plus proche.

Faites des pauses régulières

Prévoyez des intervalles de repos ou de récupération dans votre journée pour vous permettre de vous détendre et d’éviter de vous renfermer sur vous-même. Par exemple, vous pouvez vous éloigner des circonstances potentiellement stressantes pendant ces périodes pour vous ressaisir.

Trouvez un endroit paisible pour pratiquer des techniques apaisantes telles que la respiration profonde, des exercices de pleine conscience ou même simplement fermer les yeux pendant un moment.

Ces brèves périodes de repos peuvent agir comme un mécanisme de protection et empêcher la surcharge sensorielle de se développer et de s’intensifier.

S’adapter et s’ajuster

Au lieu de vous débarrasser complètement des éléments déclencheurs, essayez de modifier votre environnement pour répondre à vos besoins sensoriels. Vous pouvez par exemple réorganiser votre bureau, utiliser des organisateurs de tâches ou créer des espaces calmes dans votre maison.

La surstimulation peut être considérablement réduite en concevant un environnement qui comporte des mesures permettant d’éviter complètement les escalades ou d’en minimiser l’intensité.

Auto-apaisement

Créez des techniques d’auto-apaisement pour vous aider à faire face à la surstimulation lorsqu’elle se présente. Ces méthodes peuvent comprendre des exercices de mise à la terre, de relaxation musculaire progressive et de respiration profonde (Bueno et al., 2015).

Chaque personne est différente dans ce qui fonctionne le mieux pour elle, alors essayez différentes méthodes pour voir laquelle s’aligne le mieux avec vous.

En trouvant une technique pour vous apaiser, il vous sera plus facile de reprendre le contrôle dans les situations stressantes si vous disposez d’un mécanisme auquel vous savez que vous pouvez recourir en cas de besoin.

Trouver des relations de soutien

Les relations de soutien peuvent aider les adultes atteints de TDAH qui se sentent dépassés ou surchargés dans leur vie quotidienne.

En particulier, la recherche a montré que les relations interpersonnelles et professionnelles sont essentielles pour aider à gérer la vie quotidienne. Les amis et la famille peuvent apporter un soutien et des conseils pour faire face aux symptômes du TDAH. Les relations permettent également de responsabiliser les personnes, c’est-à-dire d’avoir quelqu’un vers qui se tourner pour obtenir de l’aide en cas de besoin.

Les relations avec les professionnels de la santé peuvent également être bénéfiques lorsqu’il y a une collaboration et des conseils continus sur des sujets tels que les ajustements de médicaments. Ce soutien actif de la part d’un prestataire peut alléger le fardeau de la personne qui tente de gérer son TDAH de manière indépendante (Becker et al., 2023).

Dans l’ensemble, le fait d’avoir des personnes vers qui se tourner empêche probablement les sentiments de surcharge de devenir ingérables pour les personnes atteintes de TDAH.

Techniques de relaxation

Utilisez des techniques de relaxation dans vos activités régulières pour contrôler le stress et éviter la surstimulation. Certaines méthodes populaires sont le yoga (Lange, 2014), la méditation et la pleine conscience, qui peuvent aider le traitement sensoriel et la régulation des réponses émotionnelles.

Vous pouvez commencer par une séance hebdomadaire et augmenter la fréquence jusqu’à une séance quotidienne si nécessaire ou si vous le souhaitez. En employant de telles stratégies, vous favoriserez la sérénité et augmenterez peut-être votre résistance générale à la surcharge sensorielle.

Envisager une aide professionnelle

Enfin, si la surstimulation perturbe constamment votre vie quotidienne, il peut être utile de demander l’aide d’un professionnel.

Pour gérer la surstimulation et ses effets sur votre bien-être, un professionnel de la santé mentale, tel qu’un thérapeute, un coach TDAH ou un psychiatre, peut vous proposer des techniques et des mécanismes d’adaptation adaptés.

En outre, il peut vous aider à résoudre tout problème émotionnel ou psychologique sous-jacent susceptible d’être lié à la surstimulation et de l’exacerber.

FAQs (en anglais)

Quelle est la cause de la surstimulation du TDAH ?

D’un point de vue neurobiologique, la façon dont les personnes atteintes de TDAH traitent les informations dans leur cerveau est souvent différente, en particulier dans les régions associées à l’attention, à la perception sensorielle et au contrôle émotionnel (Shaw, Stringaris, Nigg & Leibenluft, 2014).

Ils peuvent donc être plus vulnérables à des stimuli qui ne perturbent généralement pas autant les personnes neurotypiques ne souffrant pas de TDAH. Par exemple, se trouver dans un bureau bruyant, bien éclairé, avec beaucoup de conversations et/ou de bruits qui se chevauchent.

Quelle est la différence entre la surstimulation et la sous-stimulation ?

La surstimulation est un état dans lequel les stimuli sensoriels, cognitifs ou émotionnels d’une personne dépassent sa capacité à intégrer et à gérer efficacement ses sentiments (Frankenhaeuser, Nordheden, Myrsten & Post, 1971).

L’agitation, le sentiment d’être submergé et les émotions intenses en général peuvent en résulter. La surstimulation se produit souvent dans des environnements à forte intensité sensorielle ou lors d’activités qui demandent beaucoup de concentration et d’attention.

Elle peut souvent conduire à l’agitation, à des difficultés de concentration, voire à une gêne importante.

La sous-stimulation survient lorsqu’une personne reçoit un apport sensoriel ou cognitif insuffisant. La personne peut alors avoir l’impression de s’ennuyer, d’être agitée ou d’avoir besoin d’un stimulus supplémentaire.

La sous-stimulation survient souvent lorsqu’il n’y a pas assez de nouveauté ou de difficulté pour retenir l’intérêt d’une personne. Les personnes sous-stimulées peuvent rechercher des activités plus stimulantes, car le manque d’implication peut rendre difficile le maintien de la motivation et de la concentration.

La surstimulation est-elle toujours un signe de TDAH ?

La surstimulation peut se produire dans diverses situations et même chez des personnes qui ne souffrent pas de TDAH. Il peut s’agir de personnes neurotypiques et d’autres personnes neurodiverses, comme les autistes.

Tout le monde peut être surstimulé par des circonstances extérieures, telles qu’un environnement trop excitant ou des stimuli environnementaux, par exemple un concert bondé.

Toutefois, les personnes atteintes de TDAH peuvent être plus sensibles à la surstimulation en raison de leurs réactions sensorielles accrues et de leurs difficultés à contrôler les stimuli.

La surstimulation et l’hypersensibilité sont-elles la même chose ?

Bien qu’il s’agisse de termes apparentés, la surstimulation et l’hypersensibilité ont des significations différentes.

Une sensibilité accrue aux stimuli sensoriels est appelée hypersensibilité. Cela signifie que les personnes hypersensibles peuvent recevoir des stimuli sensoriels plus intenses que les autres.

À l’inverse, un apport sensoriel, cognitif ou émotionnel excessif, qui dépasse la capacité d’une personne à le gérer efficacement, constitue une surstimulation. La surstimulation peut être causée par l’hypersensibilité, mais elle résulte également d’une surcharge sensorielle.

La surstimulation peut-elle ressembler à une crise de panique ?

En termes d’intensité des symptômes physiques et mentaux, les épisodes de surstimulation et de crise de panique peuvent être comparables, mais leurs causes et leurs mécanismes diffèrent.

La surstimulation est une réaction à un dépassement de la capacité de traitement d’un individu par une quantité excessive d’informations sensorielles, cognitives ou émotionnelles. Il peut en résulter de l’agitation, de l’impatience et un sentiment d’impuissance.

En comparaison, les crises de panique sont des épisodes d’effroi ou d’inquiétude extrême qui peuvent provoquer des symptômes physiques, notamment une accélération du rythme cardiaque, un essoufflement et un sentiment d’imminence du malheur.

Même si les réactions physiologiques présentent des similitudes, les raisons sous-jacentes et les états émotionnels sont différents..,

Les personnes atteintes de TDAH sont-elles facilement surstimulées ?

Les personnes atteintes de TDAH peuvent en effet être plus sujettes à la surstimulation en raison de leur sensibilité sensorielle accrue et de leurs difficultés à contrôler les stimuli.

Leur cerveau peut avoir des difficultés à filtrer et à traiter efficacement les informations sensorielles, cognitives ou émotionnelles, ce qui les rend plus susceptibles de se sentir surchargées.

Pour les personnes atteintes de TDAH, des situations banales qui ne provoqueraient normalement pas de surstimulation peuvent avoir un effet plus important. Il est donc essentiel de se rappeler que les personnes atteintes de TDAH ont différents niveaux de sensibilité à la surstimulation.

Enfin, certaines personnes peuvent y être confrontées plus régulièrement ou plus intensément que d’autres, tandis que d’autres peuvent ne pas en être affectées de manière significative.

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