Les étapes du développement humain selon Freud : 5 stades psychosexuels

Psychologista
16 Jan, 2024

À chaque stade, l’énergie sexuelle (la libido) s’exprime de différentes manières et à travers différentes parties du corps.

On parle de stades psychosexuels parce que chaque stade représente la fixation de la libido (que l’on peut traduire par pulsions ou instincts sexuels) sur une zone différente du corps.

Au fur et à mesure qu’une personne grandit physiquement, certaines parties de son corps deviennent importantes en tant que sources de frustration potentielle (zones érogènes), de plaisir ou des deux à la fois.

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Freud (1905) pensait que la vie était construite autour de la tension et du plaisir. Il pensait également que toute tension était due à l’accumulation de libido (énergie sexuelle) et que tout plaisir provenait de sa décharge.

En décrivant le développement de la personnalité humaine comme psychosexuel, Freud voulait signifier que ce qui se développe est la manière dont l’énergie sexuelle du ça s’accumule et se décharge au fur et à mesure de la maturation biologique.

Il est à noter que Freud a utilisé le terme « sexuel » d’une manière très générale pour désigner toutes les actions et pensées agréables.

Freud a souligné que les cinq premières années de la vie sont cruciales pour la formation de la personnalité adulte. Le ça doit être contrôlé pour satisfaire les exigences sociales, ce qui crée un conflit entre les désirs frustrés et les normes sociales.

Le moi et le surmoi se développent afin d’exercer ce contrôle et d’orienter le besoin de satisfaction vers des voies socialement acceptables.

Les centres de gratification se trouvent dans différentes zones du corps à différents stades de la croissance, ce qui rend le conflit psychosexuel à chaque stade.

Le rôle du conflit

Chaque stade psychosexuel est associé à un conflit particulier qui doit être résolu avant que l’individu puisse passer au stade suivant.

La résolution de chacun de ces conflits nécessite une dépense d’énergie sexuelle, et plus l’énergie est dépensée à un stade particulier, plus les caractéristiques importantes de ce stade restent présentes chez l’individu au fur et à mesure de sa maturation psychologique.

Pour expliquer cela, Freud a suggéré l’analogie des troupes militaires en marche. Au fur et à mesure que les troupes avancent, elles se heurtent à une opposition ou à un conflit.

Si elles parviennent à remporter la bataille (résolution du conflit), la plupart des troupes (libido) pourront passer à la bataille suivante (étape).

Mais plus les difficultés rencontrées à un moment donné sont grandes, plus les troupes doivent rester sur place pour combattre et moins elles sont nombreuses à pouvoir passer à l’affrontement suivant.

Psychologie de la fixation

Certaines personnes ne peuvent pas quitter une étape et passer à la suivante. Cela peut s’expliquer par le fait que les besoins de l’individu en développement à un stade donné n’ont pas été satisfaits de manière adéquate, ce qui entraîne une frustration.

Il se peut aussi que les besoins de la personne aient été si bien satisfaits qu’elle soit réticente à quitter les avantages psychologiques d’un stade particulier dans lequel elle s’est trop laissée aller.

Par exemple, au cours des deux premières années de sa vie, le nourrisson qui est négligé (insuffisamment nourri) ou qui est surprotégé (trop nourri) peut devenir une personne qui fait une fixation orale (Freud, 1905).

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Une anomalie mentale peut survenir si une étape n’est pas franchie avec succès et que la personne devient « fixée » à une étape particulière
.
Cette théorie particulière montre comment les expériences de l’enfance déterminent la personnalité de l’adulte.

La frustration et l’excès (ou toute combinaison des deux) peuvent conduire à ce que les psychanalystes appellent la fixation à un stade psychosexuel particulier.

La fixation fait référence à la notion théorique selon laquelle une partie de la libido de l’individu a été « investie » de façon permanente dans un stade particulier de son développement.

Vous pouvez vous rappeler l’ordre de ces stades en utilisant le moyen mnémotechnique suivant : « vieux (oral) âge (anal) retraités (phallique) amour (latent) raisins (génital) ».

Stade oral ( de la naissance à 1 an)

Le stade oral est le premier stade de la théorie du développement psychosexuel de Sigmund Freud. Il se situe entre la naissance et l’âge de 18 mois environ.

Au cours du stade oral, la libido du bébé, ou énergie innée de recherche du plaisir, se concentre sur la bouche.

Exemple

Le bébé éprouve une immense satisfaction à se livrer à des activités buccales telles que sucer, mordre, allaiter et mâcher divers objets, satisfaisant ainsi ses désirs inhérents.

Au cours des phases orales, le bébé éprouve une grande satisfaction à mettre toutes sortes d’objets dans sa bouche pour satisfaire sa libido.

Un exemple de ce stade est le nourrisson qui éprouve du plaisir à sucer une tétine ou un biberon. Cela lui procure de la satisfaction et l’aide à apprendre à connaître son environnement.

Fixation orale

Freud a théorisé le fait que les expériences vécues au cours du stade oral influencent de manière significative le développement de la personnalité.

Par exemple, il a suggéré qu’un enfant mal nourri ou frustré pendant les tétées pourrait devenir un adulte pessimiste, envieux et méfiant.

En revanche, un enfant trop nourri ou trop gratifié pourrait devenir optimiste, crédule et plein d’admiration.

Freud a également établi un lien entre les comportements oraux et des types de personnalité spécifiques à l’âge adulte. Par exemple, une personne obsédée par le stade oral peut manger, fumer, se ronger les ongles ou devenir trop bavarde, ce qui symbolise la satisfaction continue des besoins oraux.

Nous voyons autour de nous des personnalités orales, telles que des fumeurs, des personnes qui se rongent les ongles, des mangeurs excessifs et des suceurs de pouce. Les personnalités orales adoptent de tels comportements oraux, en particulier lorsqu’elles sont stressées.

Stade anal ( 1 à 3 ans)

Le stade anal est le deuxième stade du développement psychosexuel. Il se situe entre 18 mois et 3 ans.

Au cours du stade anal, la libido se concentre sur l’anus et l’enfant éprouve un grand plaisir à déféquer.

Un exemple de ce stade serait un enfant qui prendrait plaisir à contrôler et à libérer ses intestins.

Selon Freud, ce type de conflit a tendance à culminer lors de l’apprentissage de la propreté, où les adultes imposent des restrictions sur le moment et l’endroit où l’enfant peut déféquer.

La nature de ce premier conflit avec l’autorité peut déterminer la relation future de l’enfant avec toutes les formes d’autorité.

Fixation anale

Les conflits ou problèmes non résolus à ce stade peuvent entraîner des problèmes ultérieurs, tels qu’une propreté excessive, un entêtement ou un besoin de contrôle.

La façon dont les parents abordent l’apprentissage de la propreté peut avoir deux conséquences :

  1. Un apprentissage précoce ou brutal de la propreté peut conduire à ce que l’enfant devienne une personnalité anale qui déteste le désordre, est obsessionnellement ordonné, ponctuel et respectueux de l’autorité. Il peut se montrer têtu et avare de son argent et de ses biens. Tout cela est lié au plaisir de garder leurs excréments lorsqu’ils sont tout petits et que leur mère insiste pour qu’ils s’en débarrassent en les plaçant sur le pot jusqu’à ce qu’ils s’exécutent !
  2. La personnalité anale-expulsive a été soumise à un régime libéral d’apprentissage de la propreté pendant le stade anal. À l’âge adulte, l’anal-expulsif est la personne qui veut partager les choses avec vous. Elle aime donner des choses. En fait, ils « partagent leur s**t » ! Une personnalité anale-expulsive est également désordonnée, désorganisée et rebelle.

Stade phallique ( 3 à 6 ans)

Le stade phallique, qui s’étend de trois à six ans, est la troisième phase du développement psychosexuel, identifiée par Sigmund Freud.

Cette période est marquée par le fait que la libido (ou le désir) de l’enfant se concentre sur ses organes génitaux en tant que principale source de plaisir.

Au cours de cette phase, les enfants deviennent de plus en plus conscients de leur corps et manifestent un intérêt accru pour leurs propres organes génitaux et ceux du sexe opposé.

En outre, il commence à comprendre les différences anatomiques entre les sexes, ce qui suscite un mélange complexe d’émotions – attirance érotique, rivalité, jalousie, ressentiment et peur – collectivement appelé complexe d’Œdipe chez les garçons et complexe d’Électre chez les filles.

Cette période de conflit est résolue par l’identification, lorsque les enfants commencent à adopter les caractéristiques de leur parent du même sexe.

Fixation au stade phallique

Freud a théorisé que les conflits non résolus au cours de ce stade pouvaient potentiellement conduire à des problèmes futurs tels que des dysfonctionnements sexuels, des problèmes d’identité de genre ou des difficultés à nouer des relations.

Si la fixation se produit pendant ce stade, Freud a suggéré qu’elle pourrait conduire à divers problèmes à l’âge adulte.

Selon Freud, les fixations à ce stade peuvent conduire à des personnalités adultes excessivement vaniteuses, exhibitionnistes et sexuellement agressives.

Chez les hommes, la fixation phallique peut se traduire par une anxiété liée à la performance sexuelle, un besoin d’être rassuré et validé, ou une tendance à s’affirmer ou à être agressif à l’excès.

Chez les femmes, la fixation au stade phallique peut entraîner un désir de dominer les hommes, une rivalité avec d’autres femmes ou le besoin d’attention ou d’approbation de la part des hommes.

Complexe d’Œdipe

L’aspect le plus important du stade phallique est le complexe d’Œdipe. Il s’agit de l’une des idées les plus controversées de Freud, que beaucoup rejettent d’emblée.

Le complexe d’Œdipe tire son nom du mythe grec dans lequel Œdipe, un jeune homme, tue son père et épouse sa mère. Lorsqu’il découvre cela, il se crève les yeux et devient aveugle. Cet Œdipe est le terme générique (c’est-à-dire général) pour les complexes d’Œdipe et d’Électre.

Chez le jeune garçon, le complexe ou conflit d’Œdipe survient parce qu’il développe des désirs sexuels (de plaisir) pour sa mère. Il veut posséder sa mère exclusivement et se débarrasser de son père pour y parvenir.

De manière irrationnelle, le garçon pense que si son père découvrait tout cela, il lui enlèverait ce qu’il aime le plus. Pendant le stade phallique, ce que le garçon aime le plus est son pénis. C’est pourquoi le garçon développe une angoisse de castration.

Selon Freud, la peur des représailles du père (angoisse de castration) conduit finalement le garçon à réprimer ces désirs incestueux et à s’identifier au père, en adoptant ses caractéristiques et ses valeurs.

Le petit garçon commence alors à résoudre ce problème en imitant, en copiant et en se joignant à des comportements masculins de type paternel. C’est ce qu’on appelle l’identification et c’est ainsi que le garçon de trois à cinq ans résout son complexe d’Œdipe.

L’identification consiste à adopter intérieurement les valeurs, les attitudes et les comportements d’une autre personne. La conséquence est que le garçon endosse le rôle de l’homme et adopte un idéal du moi et des valeurs qui deviennent le surmoi.

Freud (1909) a présenté l’étude de cas du Petit Hans comme une preuve du complexe d’Œdipe.

Complexe d’Électre

Le complexe d’Électre, une composante de la théorie psychanalytique de Freud, postule que pendant le stade phallique du développement psychosexuel (en gros entre 3 et 6 ans), une fille cultive inconsciemment une attirance sexuelle pour son père, considérant sa mère comme une concurrente.

En substance, la fille convoite son père, tout en reconnaissant qu’elle n’a pas de pénis, ce qui conduit au phénomène que Freud a appelé « l‘envie du pénis » et au désir subséquent d’être un homme.

Cette fille résout donc ostensiblement son dilemme en réprimant son désir pour son père et en remplaçant son désir pour un pénis par un désir pour un bébé.

Au cours de ce processus, la jeune fille reproche à sa mère son « état de castration », ce qui génère une tension importante.

Afin d’apaiser cette tension, elle réprime ses sentiments et commence à s’identifier à sa mère, adoptant ainsi un rôle féminin traditionnel.

Toutefois, il est important de noter que ces théories ont été largement contestées et ne sont pas largement acceptées dans la psychologie contemporaine.

Stade de latence (de 6 ans à la puberté)

Le stade de latence est le quatrième stade du développement psychosexuel, qui s’étend de six ans à la puberté. La libido est en sommeil pendant ce stade et aucun autre développement psychosexuel ne se produit (latent signifie caché).

À ce stade, Freud pense que les pulsions sexuelles sont réprimées, ce qui conduit à une période de calme relatif.

Au cours de ce stade, les pulsions sexuelles de l’enfant sont réprimées (la libido est en sommeil) et il n’y a plus de développement psychosexuel (latent signifie caché).

Exemple

L’accent est mis sur d’autres activités telles que l’éducation, les relations sociales et d’autres compétences nécessaires à une vie d’adulte réussie.

Les enfants se concentrent sur le développement de compétences sociales et intellectuelles, y compris l’école, les amitiés et les loisirs, plutôt que sur des intérêts sexuels ou romantiques.

Freud pensait que la plupart des pulsions sexuelles étaient réprimées pendant le stade de latence et que l’énergie sexuelle pouvait être sublimée par le travail scolaire, les loisirs et les amitiés.

Une grande partie de l’énergie de l’enfant est canalisée vers le développement de nouvelles compétences et l’acquisition de nouvelles connaissances, et les jeux se limitent en grande partie aux enfants du même sexe.

Un exemple de ce stade serait un enfant qui s’adonne à des passe-temps et à des centres d’intérêt plutôt qu’à des activités sexuelles.

Stade de latence Fixation

Selon Freud, les conflits ou les problèmes non résolus à ce stade peuvent entraîner des problèmes ultérieurs, tels que des difficultés à exprimer ses émotions ou à nouer des relations saines.

Par exemple, si un enfant ne parvient pas à établir des liens sociaux solides ou s’il prend du retard sur le plan scolaire pendant ce stade, il risque d’éprouver des sentiments d’inadéquation, d’insécurité et d’isolement social à l’âge adulte.

Si un enfant ne parvient pas à établir des liens sociaux solides – peut-être a-t-il du mal à se faire des amis ou à s’intégrer à ses camarades – cela peut avoir un impact sur ses compétences sociales et entraîner un sentiment d’isolement ou d’inadéquation.

De même, si un enfant prend du retard sur le plan scolaire à ce stade – par exemple, s’il a des difficultés en lecture, en écriture ou en mathématiques – il peut se sentir moins compétent que ses camarades, ce qui peut entraîner un sentiment d’insécurité ou d’inadéquation.

Ce stade se termine avec l’apparition de la puberté, lorsque les pulsions sexuelles refont surface et que l’individu entre dans le dernier stade du développement psychosexuel de Freud, le stade génital.

Stade génital ( de la puberté à l’âge adulte)

Le stade génital est la cinquième et dernière phase de la théorie du développement psychosexuel de Freud. Il commence à la puberté et se poursuit jusqu’à l’âge adulte.

Au cours de cette phase, la libido réapparaît après sa période de latence et est dirigée vers les pairs de l’autre sexe, ce qui marque le début de la sexualité adulte.

Au cours de cette phase, les individus commencent à devenir sexuellement matures et à explorer leurs sentiments et désirs sexuels de manière plus mûre et plus responsable.

Cette période marque l’apparition d’émotions romantiques et sexuelles, conduisant à la formation de relations intimes.

L’instinct sexuel est orienté vers le plaisir hétérosexuel, plutôt que vers l’autosatisfaction, comme au stade phallique.

Exemple

Un exemple de ce stade serait celui d’un adolescent qui commence à ressentir une attirance sexuelle et à explorer sa sexualité.

Au fur et à mesure qu’il mûrit physiquement, il développe des intérêts romantiques plus profonds et une attirance sexuelle pour les autres.

Ces sentiments peuvent déboucher sur une première relation amoureuse ou sur un béguin pour un camarade. L’adolescent peut également se familiariser avec l’éducation sexuelle et comprendre l’importance du consentement et des rapports sexuels protégés.

Il peut connaître des hauts et des bas émotionnels alors qu’il navigue entre ces nouveaux sentiments et ces nouvelles relations. Cette étape ne concerne pas seulement l’attirance sexuelle, mais aussi la formation de liens affectifs significatifs avec d’autres personnes.

Grâce à leurs expériences, ils comprennent mieux leur propre identité sexuelle et apprennent à nouer des relations mutuellement satisfaisantes.

C’est une période d’expérimentation sexuelle à l’adolescence, dont la résolution réussie est de s’installer dans une relation amoureuse et individuelle avec une autre personne à l’âge de 20 ans.

Fixation du stade génital

Pour Freud, l’exutoire approprié de l’instinct sexuel chez l’adulte est le rapport hétérosexuel. La fixation et le conflit peuvent empêcher cela, avec pour conséquence le développement de perversions sexuelles.

Par exemple, la fixation au stade oral peut amener une personne à tirer son plaisir sexuel principalement des baisers et du sexe oral, plutôt que des rapports sexuels.

Selon Freud, si les individus ont des conflits ou des problèmes non résolus à ce stade, cela peut entraîner des problèmes tels que des dysfonctionnements sexuels, des difficultés à nouer des relations saines ou d’autres problèmes émotionnels.

Évaluation critique

Crédibilité

Si l’idée de Freud selon laquelle le développement de l’enfant se fait par étapes est reconnue, l’importance qu’il accorde à la nature sexuelle de l’enfant reste discutée. Ses théories sont issues de la psychanalyse de patients et d’une étude de cas portant sur un seul enfant (Le Petit Hans).

Par sa précision, la biologie moderne s’aligne parfois sur Freud ; par exemple, l’activité prédominante de l’hémisphère droit des nourrissons est en corrélation avec ses notions de ça et d’inconscient (Divino & Moore, 2010).

La psychologie freudienne est-elle étayée par des preuves ? La théorie de Freud permet d’expliquer mais pas de prédire le comportement (ce qui est l’un des objectifs de la science).

C’est pourquoi elle est infalsifiable, c’est-à-dire qu’on ne peut ni prouver sa véracité ni la réfuter. Par exemple, la libido est difficile à tester et à mesurer objectivement. Dans l’ensemble, la théorie de Freud est très peu scientifique.

Freud peut également avoir fait preuve de biais de recherche dans ses interprétations – il peut n’avoir prêté attention qu’aux informations qui soutenaient ses théories et avoir ignoré les informations et autres explications qui ne correspondaient pas à ses théories.

Cependant, Fisher & Greenberg (1996) soutiennent que la théorie de Freud devrait être évaluée en termes d’hypothèses spécifiques plutôt que dans son ensemble. Ils concluent que les preuves soutiennent les concepts de personnalités orales et anales de Freud.

Critiques

Les critiques affirment que les méthodes de Freud n’étaient pas assez scientifiques, car il s’appuyait fortement sur les interprétations subjectives de ses patients psychanalystes, y compris lui-même.

Bien que John Bowlby soit d’accord avec l’accent mis par Freud sur l’attachement parent-enfant, il estime que la théorie de l’attachement, observable même chez les animaux, offre une perspective développementale plus claire que le complexe d’Œdipe. Bowlby a affirmé que les enfants peuvent subir des impacts psychologiques durables à la suite d’une privation maternelle.

En se basant sur les dossiers de Freud, Jeffrey Masson a affirmé de manière controversée que les patients de Freud avaient subi des abus sexuels sur des enfants, que Freud aurait remplacés par la théorie moins choquante du complexe d’Œdipe. Si cela est vrai, la crédibilité de Freud s’en trouve fortement ébranlée.

Freud n’a guère abordé la question du développement du fœtus, mais son disciple, Otto Rank (1924), a affirmé que le « traumatisme de la naissance » façonnait profondément la personnalité tout au long de la vie. Cependant, des études modernes, telles que celle de DiPietro et al. (1996), contredisent cette hypothèse et démontrent que les fœtus et les nouveau-nés ont la même vivacité d’esprit, les mêmes capacités sensorielles et les mêmes facultés d’apprentissage.

Freud pensait que le développement psychologique culminait avec le stade génital à l’adolescence, affirmant que les caractéristiques fondamentales restaient inchangées à l’âge adulte.

À l’inverse, Erik Erikson pensait que le développement se poursuivait tout au long de la vie. Erikson partageait l’avis de Freud sur le concept de stades définis par des crises. Par exemple, les adolescents sont aux prises avec une confusion entre l’identité et le rôle, et les jeunes adultes sont confrontés à une tension entre l’intimité et l’isolement.

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